Ecologie du Carcassonnais des Corbières et du Littoral Audois

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Panneaux photovoltaïques

Dans le cadre de l'enquête publique complémentaire pour le traitement des nitrates, TDN, ORANO a édité une brochure dénommée SCOPE « les arguments contre les idées reçues sur le site d'ORANO Malvési ».

Je suppose que cette brochure a été envoyée à l'ensemble des membres de la Commission locale d'information (CLI) et de la commission de suivi de site (CSS). Je vais donc envoyer ce court texte aux membres de ces deux commissions.

Je n'ai pas l'intention de répondre à toute la brochure que j'ai survolée rapidement, mais une page m'a particulièrement interpellée la page 21.

On peut y lire la réponse d'ORANO à une idée reçue

  • idée reçue : « Malvesi, c'est un site fortement radioactif »
  • réponse d'ORANO : « Sur le site d'ORANO Malvesi, il n'y a que de l'uranium naturel, donc très faiblement radioactif »

Pour le coup, c'est l'idée reçue qui est juste et la réponse d'ORANO fausse

Ce que nous allons expliquer ci-dessous

1/ Tout d'abord, rappelons que  tout ce qui est naturel n'est pas sans danger, les champignons sont là pour nous le rappeler

2/ Quel est le niveau de radioactivité de l'uranium naturel : énorme : 25.000.000 Bq/kg

Comparons cette radioactivité à celle des déchets radioactifs. Par exemple, pour qu'un déchet radioactif soit accepté dans le centre de Morvilliers qui gère les déchets TFA (très faiblement radioactifs), sa radioactivité maximum ne doit pas dépasser 100.000 Bq/kg.

Donc l'uranium naturel est 250 plus radioactif que les déchets très faiblement radioactifs. Il ne serait pas accepter dans ce centre.

3/ Pour savoir si une installation doit être déclarée en INB, Installation Nucléaire de Base,  et donc réglementé de façon vigilante pour les aspects radioactifs,  il existe une quantité bien définie de produits qu'il ne faut pas dépasser, cette quantité étant spécifique à chaque élément radioactif.

Pour l'uranium, cette quantité est 0,4 tonne. A Malvési, il peut y avoir jusque 38.000 tonnes ! Toute l'usine devrait être en INB.

Mais, lors de l'écriture de cette réglementation, l'Etat a pris soin des intérêts d'ORANO. Deux lignes ont été ajoutées qui précisent que, quelle que soit la quantité d'uranium, s'il ne s'agit que d'uranium naturel, ce ne sera jamais une INB.

Mais on comprend mieux le niveau de radioactivité considérable qui existe sur ce site, même s'il n'est pas une INB

On peut donc écrire que

« Malvési est un site fortement radioactif »

Maryse Arditi

Co-animatrice de l'Observatoire du site de Malvési

fin août 2023

Réponse de Mariette Gerber, membre d'ECCLA,

attachée à l'ANCCLI

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