Ecologie du Carcassonnais des Corbières et du Littoral Audois

Ecologie du Carcassonnais des Corbières et du Littoral Audois

Panneaux photovoltaïques

La décharge de Lambert à Narbonne est dans le paysage depuis longtemps, et SITA espère bien qu'elle va y rester encore longtemps. Une extension se prépare pour une capacité équivalente à celle qui a déjà été stockée et pour 20 ans, en contradiction flagrante avec la nécessité de réduire les tonnages de déchets. Comment en arrive-t-on là ?

D'abord, en 2006, quand une partie des déchets de l'ouest audois est partie à Toulouse pour y être brûlée, SITA s'est mise en quête de récupérer d'autres déchets des départements voisins. C'est ainsi que nous sommes arrivés à presque un tiers de déchets enfouis à Lambert provenant des départements voisins, Pyrénées Orientales et Hérault. Ainsi au fur à mesure que les Audois, et en particulier les Narbonnais, font des efforts pour trier et diminuer les volumes, SITA va chercher de plus en plus loin les déchets pour remplir son trou. Car SITA a l'autorisation d'enfouir 190.000 tonnes par an et elle compte les enfouir coûte que coûte, quitte même à dépasser ce tonnage grâce à des dérogations largement accordées par la Préfecture.

Contrairement à ce qui est écrit dans son rapport de l'année 2010, il ne s'agit pas de déchets " ultimes ". Ils sont même de moins en moins " ultimes " puisque la production de gaz est de plus en plus importante, signe qu'il y a de plus en plus de déchets fermentescibles, ceux avec lesquels on pourrait produire du compost qui serait bien utile à nos terres méditerranéennes en manque d'humus.

Et cette situation, la pire qui soit, un seul centre pour toute l'Aude et au-delà, arrange tout le monde. Le Conseil Général qui n'aura plus à se préoccuper de créer un centre dans l'ouest audois, la municipalité de Narbonne qui récupère 10 euros par tonne de déchets enfouis quand ils viennent de loin, SITA qui continue à engranger des bénéfices, les services de la Préfecture qui sont sûrs qu'on aura un trou pour mettre les déchets...

ECCLA se désespère que la pire des solutions pour l'environnement soit en train de s'imposer dans le silence.

Chacun oublie qu'il existe un principe dit de proximité pour la gestion des déchets ménagers et une ardente obligation d'en réduire le volume.

 

Fait à Narbonne le 7juillet 2011

Maryse Arditi
Présidente d'ECCLA

Contact : 04 68 41 26 79
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